Chapeau melon et baskets de cuir, remake des temps modernes

Si Grande-Tante Henriette vivait au vingt-unième siècle, nul doute qu'elle succomberait à une nouvelle attaque devant l'élégance d'aujourd'hui...Faut dire ma pauv' Lucette c'est à en prendre son latin : les tailles fines corsetées ont fait place au tee-shit "loose"-plus-c'est-ample-mieux-c'est, les jeans skinny ont balayé la féminité de la jupe (et encore, n'épargnons pas Tati Henriette et avouons-lui que plus il est déchiré jusqu'à l'os du genou, plus il est tendance) et enfin, comble du comble, démocratisation du "gueux" dans un monde souillon populaire, les talons hauts ont été chassés par la basket (les connaisseurs diront même les "sneakers" voyez-vous il y a un mot à tout).

Ceci étant dit, j'arrête là mon faux discours de fausse rabat-joie faussement coinços, parce que moi l'état d'esprit Jacquouille la fripouille ça me plait !

Bon certes, en bonne fille qui se respecte, je ne nie pas mes pulsions histéro-bargeot devant une jolie paire d'escarpin ou une sublime jupe vaporeuse trainant ça et là (comment ça, ça ne traîne pas ça et là ce genre de choses ?...dommage...), mais j'avoue que courir en toute légèreté sur les pavés parisiens douillettement chaussée c'est plutôt cool. Et c'est tout aussi cool d'être "lovée" dans un Top ample et de rouler des mécaniques en jean....Bref, au grand dam de ces messieurs, on est comme ça nous les Emma PEEL des temps modernes, on se hisse sur 10 centimètres d'escarpins le vendredi, taille ceinturée dans un trench féminin, et on déambule tout aussi nonchalamment le samedi, à plat en tennis et à flot dans un tee-shirt large. La femme 3.0 est prête, libre et imprévisible.

 

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